Ash Princess [Chronique]

 

 Titre : Ash Princess

Auteur : Laura Sebastian

Edition : Albin Michel

Date de sortie : 5 septembre 2018

Prix : 19 euros

Résumé : Quand j'avais six ans, le Kaiser a tué ma mère. Pendant dix ans, j'ai vécu comme une morte, l'ombre de moi-même, à la merci de mes tortionnaires. On m'a volé mon nom. Mais je ne serai jamais Lady Thora. Je m'appelle Theodosia Eirene Houzzara. Comme ma mère avant moi et toutes mes aïeules, je suis une reine de feu, et le sang du dieu coule dans mes veines. Quoi qu'il m'en coûte, je reprendrai ce qui m'a été volé.

Mon avis :   J'étais dans une espèce de panne de lecture depuis le début de l'été : au début j'avais l'excuses que je lisais peu à cause des révisions du bac, mais mi-aout il a bien fallu que je me rende à l'évidence, aucun livre ne me faisait envie, je n'arrivais à rentrer dans aucun des romans que je commençais... je n'ai terminé pratiquement aucun livre depuis le début de l'été, jusqu'à ce que ce petit bijou me tombe entre les mains.
J'avais un assez bon pressentiment en ouvrant ce roman, car la sublime couverture et le résumé nous promettaient déjà une héroïne bien badasse ! Et bien pour ceux qui en doutaient encore, je vous le confirme : Theodosia Eirene Houzzara n'est pas une petite princesse capricieuse en péril, mais bien une reine, grandiose et majestueuse. J'ai adoré suivre l'évolution (et quelle évolution !) de ce personnage tout au long du roman, passant progressivement de l'esclave soumise à la reine rebelle. Je me suis vraiment attachée à elle, même si parfois ses décisions me mettaient hors de moi (je ne peux pas vous en dire plus pour ne pas spoiler, mais parfois je vous jure je voulais rentrer dans le livre pour lui expliquer les choses à ma façon 😂)... Ce qui montre à quel point j'étais happé par l'histoire ! Ce roman est addictif, je l'ai dévoré en moins de deux jours, et j'ai retrouvé une sensation que je n'avais pas eu depuis très, très très (mais genre vraiment trèèès) longtemps : celle de ne pas vouloir finir un livre, pour ne pas quitter l'univers. L'univers, parlons en de l'univers ! L'histoire se déroule dans un monde imaginaire, certes, fantastique, certes, mais certains détails font échos à de tragiques pans de notre histoires, comme par exemple les allusions au nazisme ou à la colonisation qui rappellent que les actes sombres et violents du roman n'appartiennent malheureusement pas qu'au monde de la fiction, mais bien à la douloureuse réalité. J'ai apprécié le fait que cette histoire ne tombe pas dans certaines dérives du Youg Adult, j'entends par là les solutions tombées du ciel, parachutées au dernier moment pour sauver le héro et ses compagnons d'une mort certaine alors qu'il n'y avait plus d'espoir, apportant ainsi le happy ending attendu. Ne vous inquiétez pas, je ne viens pas de vous révéler la fin du roman, simplement je relève le fait que l'auteure ne choisis pas la solution de facilité en nous collant des retournements de situations improbables dès que ça l'arrange, ce qui crée justement parfois la surprise. Je m'explique : à certains moments, j'étais si intimement persuadée que quelque chose d’inattendu allait miraculeusement sauver la situation, comme dans les blocks busters hollywoodiens que j'ai apparemment trop vu, qu'au final j'ai été surprise de voir que non. Parfois, dans les romans, c'est comme dans la vraie vie, il y a des vrais dilemme sans solutions magiques qui arrivent au bon moment pour nous faire éviter le pire. L'auteure nous prouve que ce n'est pas un conte de fée de Walt Disney, c'est la vraie vie, et elle est parfois dure.

Mais puisqu'un roman parfait n'existe pas (à quelques rares exceptions près), je me dois tout de même de partager avec vous le seul et l'unique bémol de ce roman : le triangle amoureux. Je viens de dire que l'auteure sort des clichés du Young Adult, mais c'était sans compter le fameux triangle amoureux auquel, j'ai l'impression, aucun livre ne peut échapper... Cette impression de déjà-vu m'a fait lever les yeux au ciel quelques fois, je l'avoue, mais ne prenez pas la fuite, l'intrigue ne tourne pas autour de ça et je dois reconnaître que je me suis un peu prise au jeu moi aussi ! 

En tout cas ce roman m'a conquise, il frôle de près le coup de cœur, et je n'ai qu'un regret, ne pas avoir le deuxième tome à portée de main pour enchaîner directement ! J'ai de très hautes attentes en ce qui concerne ce deuxième tome, prévu pour cet hiver aux Etats Unis, et j'espère que certains personnages secondaires seront plus développés, comme Heron et Artemisia qui ont un potentiel énorme et devraient mériter chacun un livre entier dédié rien qu'à eux (Laura Sebastian, si tu passes par là, tu sais ce qu'il te reste à faire ! 😉

Entre trahisons, rebellions, devoir et sentiments, je pense que ce roman pourra plaire à ceux qui ont aimé The Book of Ivy et La reine du Tearling.